Comprendre le NMOSD et l’importance d’un diagnostic précoce

Comprendre le NMOSD et l’importance d’un diagnostic précoce

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Rencontrez Dre Dalia Rotstein. En tant que neurologue spécialisée dans la sclérose en plaques (SEP) et le trouble du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) à l’hôpital St. Michael, elle comprend les défis liés au diagnostic et au traitement de cette maladie auto-immune rare. Dans cette vidéo, Dre Rotstein explique pourquoi le NMOSD est souvent confondu avec la SEP, pourquoi un diagnostic précoce et précis est essentiel et comment les progrès en matière de tests et d’imagerie aident à différencier les deux maladies. Regardez son histoire ci-dessous pour en savoir plus sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation dans les soins du NMOSD.

Dre Dalia Rotstein Neurologue, Hôpital St. Michael Professeure agrégée, Université de Toronto 

Je m’appelle Dre Dalia Rotstein et je suis neurologue spécialisée dans la sclérose en plaques et dans d’autres maladies démyélinisantes, telles que le trouble du spectre de la neuromyélite optique.

Je reçois mes patients à l’hôpital St. Michael et au Barlow MS Centre, et je suis aussi professeure agrégée à l’Université de Toronto.

J’étais très enthousiaste à l’idée de me spécialiser dans la sclérose en plaques et dans le NMOSD en raison des progrès remarquables réalisés dans ces domaines. Cela s’est avéré très enrichissant, et c’est ce qui m’a attirée vers ce domaine initialement. 

Le trouble du spectre de la neuromyélite optique est une maladie auto-immune du système nerveux central, ce qui signifie qu’elle peut affecter les nerfs optiques, qui relient les yeux au cerveau, le cerveau et la moelle épinière.

Parmi les symptômes de cette maladie, on retrouve la perte de vision, les troubles de la vessie et de l’intestin et, parfois, des nausées et des vomissements sévères.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le NMOSD est souvent confondu avec la sclérose en plaques. En effet, la sclérose en plaques est beaucoup plus courante, surtout ici au Canada, et ses symptômes et types de poussées chevauchent parfois ceux du NMOSD.

Par exemple, la névrite optique, une inflammation du nerf optique, est le type de poussée le plus courant pour le NMOSD. On retrouve le même type de poussée dans la sclérose en plaques, bien qu’il soit souvent plus sévère dans le NMOSD et associé à un rétablissement relativement médiocre.

Comme on peut en déceler les traits lors d’une IRM, cette méthode nous permet parfois de distinguer le NMOSD de la sclérose en plaques. Certains symptômes, tels que la névrite optique, peuvent se chevaucher entre les deux maladies, et la perte de vision est l’un des symptômes typiques.

L’éducation est essentielle, et je ne saurais jamais insister assez sur ce point. Il existe un test sanguin permettant de repérer l’anticorps NMO. Si ce test est effectué, un diagnostic peut être posé, mais encore faut-il avoir envisagé la possibilité du NMOSD pour le demander. C’est pourquoi la sensibilisation et l’éducation sont si importantes.

D’autres éléments peuvent également nous aider à poser un diagnostic, qu’ils soient cliniques ou d’imagerie. Nous utilisons donc l’IRM pour faire la distinction entre ces deux maladies en identifiant les différences visibles en imagerie.

La similarité avec la sclérose en plaques contribue certainement aux retards de diagnostic. Pour diagnostiquer le NMOSD, nous devons repérer ces caractéristiques spécifiques en imagerie et demander un test sanguin.

En matière de NMOSD, l’invalidité découle souvent des poussées elles-mêmes. Il est donc crucial de minimiser ces poussées afin de prévenir une accumulation progressive d’invalidités au fil du temps.

L’apparition des poussées est imprévisible, ce qui rend la gestion de la maladie d’autant plus difficile. Vivre avec cette menace constante représente un défi quotidien pour les patients.